Notre Symbole


Le Bambou (Take 竹 en japonais) a été choisi comme l’emblème du club, car il est le symbole naturel de la plénitude du néant. Il grandit autour du vide, ce qui est pour les maîtres zen le centre subtil du développement spirituel.

Le bambou… sa surface lisse, entre les nœuds, représente la vertu, les nœuds représentent les erreurs; et l’intérieur creux, donne une idée de l’innocence.

Le Noren du ClubLe noren du club

 

Les Origines

Au Japon, le bambou est considéré comme un matériau merveilleux. Son esthétique, son élégance et son aura expliquent sa popularité, que se soit à l’état naturel ou en tant que matériau.

Comme il pousse partout, croît rapidement et se travaille comme le bois, il accompagne la vie quotidienne des Japonais depuis les temps les plus reculés. Architecture, mobilier, gamme infinie des objets utilitaires de tous les jours, on a pu dénombrer jusqu’à 1 400 usages du bambou !

Le bambou est source d’inspiration dans l’art et est utilisé dans de nombreuses réalisations : instrument de musique, ustensile du quotidien, armes comme l’arc, matériaux décoratif…

 

La Signification de Take

Quand vous regardez son kanji à l’image du Bambou, vous pouvez deviner qu’il sert de modèle dans la posture du Samouraï utilisant le sabre, car se tient droit, est résistant et en même temps souple, léger et flexible à volonté.

Petit bambou Kanji de Take Les origines

Ces deux tiges avec sur chacune, ses deux feuilles très étroites, permettent au calligraphe de traduire le mouvement du vent, de visualiser la force ressentie de l’essence du monde.

 

Le Blason

Le « mon » de TAKE Lyon Iaido est formé géométriquement du Kanji Take dans le cercle Enso. La couleur de fond rappelle celle du bambou.

Le cercle Enso  Le cercle Enso    Calligraphie du bambou  Le Kanji Take             Le Mon Take Le mon de TAKE Lyon Iaido

Au Japon, un « enso » est une peinture à l’encre représentant un cercle et faite d’un seul trait par les moines pendant la méditation. Parmi ses nombreuses significations, le cercle représente le cycle sans fin de la vie. L’Enso est un symbole spirituel de grande importance puisqu’il combine le visible et l’invisible, il est le Vide, la Simplicité, la Plénitude, la Perfection bref l’Harmonie.

La particularité du cercle Enso est qu’il n’est pas un cercle fermé. Il y a toujours une légère ouverture laissée par le coup de pinceau symbolisant l’ouverture de l’esprit.
Pour peindre un Enso, cet esprit doit être libéré de toute contrainte, libre et conscient du Vide comme de la Matière (sans cependant en être conscient, c’est là toute la difficulté du zen).
Le résultat est en accord avec cet état d’esprit du peintre : seule une personne détachée et intérieurement calme pourra effectuer un cercle parfait. Mais qu’est-ce que la perfection? L’illumination (ou satori) ne se trouve t-elle pas également au-travers des défauts de chaque chose ? On ne trouve pas la perfection dans ce qui est purement beau mais dans ce qui est équilibré. C’est cet équilibre qui amenant à l’harmonie, rend l’Enso parfait. Le cercle est « un » : il représente un cercle répétitif mais chaque fois unique.

Source bibliographique : « Esprit neuf, Esprit zen » par Shunryû Suzuki.

 

Le mon ou monshô est le blason japonais propre à un clan ou une école d’armes, autrement dit représente les armoiries familiales.

 

Un samurai pouvait obtenir une armoirie de plusieurs manières :

– soit il l’héritait de son père (à savoir que le second fils d’une famille qui n’en héritait pas de la direction pouvait recevoir un kamon modifié et former ainsi un autre clan),

– soit il le recevait de son daimyo en guise de récompense pour ses loyaux services.

 

Durant les siècles de guerres civiles qui secouèrent le Japon, nombreux furent les mon qui devinrent célèbres grâce aux faits d’armes des samurais qui les arboraient. Les armoiries à fleur de coing évoquent à tous les japonais Oda Nobunaga, tout comme celles de fleurs de Paulownia sont reconnues par tous comme celles de son successeur, Toyotomi Hideyoshi mais aussi celles de l’Empereur (Hideyoshi s’était en effet arrangé pour obtenir de l’Empereur le titre de premier ministre). Ces armoiries sont d’ailleurs toujours celles du gouvernement japonais et de son premier ministre. L’emblème du puissant clan Hojo était le triple triangle, ou « mon en écailles de poisson ».

 

Avec la sortie du Japon de son âge féodal, le port d’une armoirie relative à sa famille ou a sa profession se raréfièrent, même si de nombreux artisans gardèrent le leur sur leur devanture jusqu’à aujourd’hui. Certains ont même traversé les continents pour arriver jusque dans notre vie quotidienne occidentale : les trois diamants de Mitsubishi et les trois diapasons entrecroisés de Yamaha, avec leur esthétique et leur symétrie sont bel et bien des mon modernes !

 

Les mon apparaissent toujours sur les vêtements nippon mais sont devenus des apparats d’occasions spéciales et importantes. Ils sont devenus des éléments esthétiques marquant la formalité d’un costume traditionnel, tel qu’un montsuki (veste tombante se portant au dessus du kimono d’un homme et portant traditionnellement des armoiries) ou un tomesode (Kimono noir de femme mariée), plus que des signes d’appartenance à une famille.

 

Source bibliographique :  http://www.techniques-martiales.com/